Le Laboratoire Société-Environnement préoccupé par l'amélioration des conditions d'élevage en Afrique de l’Ouest


Le Laboratoire Société-Environnement préoccupé par l'amélioration des conditions d'élevage en Afrique de l’Ouest

LANCEMENT DU PROJET SMART-FOOD A L'UNIVERSITÉ DE PARAKOU 

Le Laboratoire Société-Environnement préoccupé par l'amélioration des conditions d'élevage en Afrique de l’Ouest

L'hôtel Kinyao de la ville de Parakou a abrité le jeudi 3 avril 2025, un atelier de lancement officiel du projet de promotion des pratiques d'élevage climato-intelligentes endogènes pour une gestion durable des terres afin de renforcer la sécurité alimentaire des ménages en Afrique de l'Ouest (Smart-Food). Ce projet est une initiative destinée à accompagner les éleveurs notamment les petits éleveurs et les femmes éleveuses qui rencontrent des difficultés dans ce secteur. C'est un projet porté par l’Université de Parakou à travers le Laboratoire Société-Environnement (Lasen) en partenariat avec l'Université Péléforo Gon Coulibaly en Côte d'Ivoire, l'Université de Kara au Togo, l'Université de Québec à Montréal (Uqàm) et l'Ong Vie et environnement. L’atelier a connu la présence de plusieurs autorités universitaires, locales, des acteurs du projet venus des pays de la sous-région. 

Abdel Sadeck YAROU 

Coconstruire des pratiques d’élevage climato-intelligentes pour renforcer la résilience des systèmes agropastoraux, améliorer la sécurité alimentaire de 20 000 ménages et favoriser l'implication des jeunes et des femmes. C'est l'objectif principal du projet “Smart-Food”. Il est un projet cofinancé par le Centre de recherche pour le développement international (Crdi) et la fondation Gates à hauteur de 1 361 000 de dollar canadien.

Lançant officiellement la séance, le Recteur de l'Up Bertrand Sogbossi Boco, a tout d'abord remercié chaleureusement les participants à divers niveaux sans oublier de mettre la lumière sur l'importance que revêt “Smart-Food”. Il a par la suite, invité les membres du projet à un travail acharné pour la bonne marche des activités.  «C'est l'occasion pour moi d'inviter les membres du projet à un travail acharné et à la gestion autour d'eux, des fonds alloués aux différentes équipes suivant les réglementations en vigueur dans le pays au niveau du Crdi», a-t-il confié.  Le Recteur a, pour finir, réitéré sa détermination et celle de son équipe à faire de ce projet une initiative à fort impact.

Dans sa prise de parole, Mohamed Nasser Baco, Coordonnateur dudit projet et Directeur du Lasen a d'abord fait savoir que ce projet concerne au Bénin les communes de Gogounou, de Bembéréké, de N'Dali et  de Tchaourou et va durer  3 ans avec des formations aussi bien diplômantes que qualifiantes.  Il a, par la suite, abordé les actions concrètes allant dans le sens des objectifs du projet. «Nous allons proposer, par exemple des types de fourrage pour les éleveurs. Nous allons proposer des alicaments, des formes d'aliments de bétail, des pierres, du fromage enrichi. Nous allons proposer tout ce qui va permettre d'avoir un système d'élevage durable, mais également tout ce qui va garantir la sécurité alimentaire dans les ménages d'éleveurs», a-t-il affirmé. Il a, pour finir, fait savoir qu'à la fin du projet, un observatoire de suivi des pratiques endogènes climato-intelligentes sera mis en place.

Kokou Tcharie, Président de l'Université de Kara au Togo a, à son tour, salué l'excellence des relations coopératives entre le Bénin et le Togo dans le domaine de la recherche. Lesquelles relations ont conduit à élaborer ce projet. Parlant des changements climatiques, il a fait savoir que le Bénin n'est pas la seule victime. « Le Togo, tout comme les autres pays de l'Afrique de l'Ouest, est confronté à des défis sans précédent, tels que la dégradation des sols, les inondations, l'urbanisation galopante, la croissance démographique avec comme corollaire l'intensification de l'élevage semi-itinérant, l'émission des gaz à effet de serre», a-t-il indiqué. Ces multiples problèmes dont a fait allusion le président de l'Uk montre l'impérieuse nécessité de la mise en œuvre des projets comme “ Smart-Food ”.

Selon Amégnikan Valérien Zinsou, Doyen de la faculté d'agronomie de l'Up, le projet Smart-Food se distingue par son approche participative et inclusive qui place au cœur de ses actions les agropasteurs, les services d'encadrement, les chercheurs et les décideurs politiques. «Notre faculté en tant que pôle de recherche pour la formation de la recherche agronomique se réjouit d'être un acteur clé de cette initiative innovante. Nous sommes particulièrement heureux et honorés que ce projet soit porté par l'un de nos laboratoires de recherche, le laboratoire Lasen», s'est-il réjoui. Il a également abordé la précieuse contribution du Lasen au rayonnement de l'Up qui n'est plus à démontrer.  Le doyen a, pour finir, invité à la valorisation des ressources endogènes pour l'amélioration des conditions des éleveurs. «Face aux défis climatiques et écologiques, il est impératif de repenser nos systèmes agro-pastoraux en valorisant les pratiques et savoirs endogènes qui font leur preuves dans nos communautés rurales», a-t-il affirmé.

La représentante de l'Union communale des organisations professionnelles des éleveurs de ruminants, Djida Alimatou Mérée a salué les efforts des différents partenaires. Elle a apprécié les actions prévues par le projet Smart-Food.

Il faut préciser que les activités dans le cadre du lancement de ce projet vont durer deux jours.

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